
Coliques du nourrisson : comment les reconnaître et soulager bébé ?
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Pendant le biberon/la tétée ou parfois juste après, bébé se met soudainement à pleurer de manière inconsolable, le ventre dur, les jambes repliées ? Il s'agit certainement des fameuses coliques du nourrisson. Rassurez-vous, aussi impressionnantes soient-elles, les coliques sont fréquentes et sans gravité dans la grande majorité des cas. On vous explique tout pour mieux les comprendre, apaiser bébé et traverser cette période plus sereinement.
Sommaire
Les coliques du nourrisson sont très fréquentes durant les premiers mois de vie.
Elles se manifestent par des pleurs intenses, souvent pendant ou après le biberon/la tétée, sans cause apparente.
Elles sont bénignes et disparaissent généralement vers 3 ou 4 mois.
Des gestes simples (massages, portage, chaleur, position pendant le biberon ou la tétée…) peuvent aider à soulager bébé.
Les coliques du nourrisson, ce sont ces crises de pleurs intenses et soudaines qui surviennent chez un bébé en parfaite santé, sans cause évidente.
Rien à voir avec les "pleurs du soir" liés à la fatigue ou à un trop-plein d'émotions : ici, c'est le ventre qui travaille. Bébé semble avoir mal, se tortille, replie ses jambes ou émet des gaz, avant de retrouver le calme comme si de rien n'était.
Les médecins parlent de coliques lorsque ces pleurs durent plus de 3 heures par jour, au moins 3 jours par semaine, pendant 3 semaines consécutives.
Elles apparaissent le plus souvent vers la 2e ou 3e semaine de vie, atteignent un pic autour de 6 à 8 semaines, puis s'estompent naturellement vers 3 ou 4 mois.
Les coliques se manifestent souvent par :
des pleurs soudains et intenses, difficiles à calmer
un ventre dur ou gonflé
des jambes repliées sur le ventre
un visage rouge, des crispations ou des gaz
des épisodes plus fréquents après les repas.
La bonne nouvelle, c'est qu'en dehors de ces crises, votre bébé reste souriant et en bonne santé !
Les coliques du nourrisson n'ont pas une cause unique, mais plusieurs facteurs peuvent entrer en jeu :
L'immaturité du système digestif : le tube digestif de bébé apprend encore à digérer et à gérer les gaz.
Une ingestion d'air pendant les tétées : liée à une succion rapide ou à une mauvaise position.
Des troubles du microbiote intestinal : encore en construction durant les premières semaines de vie, d'autant plus chez les bébés nés par césarienne.
Une réaction à certains composants du lait (même si assez rare) ou à l'alimentation maternelle chez les bébés allaités.
Le stress ou la fatigue parentale : bébé est très sensible à son environnement émotionnel, ce qui peut entraîner chez lui des pleurs et des coliques.
Pas de remède miracle, mais plusieurs gestes simples peuvent aider à calmer les coliques et à soulager bébé au quotidien.
Des mouvements circulaires doux, dans le sens des aiguilles d'une montre, peuvent aider à faire circuler l'air et détendre bébé.
Vous pouvez aussi replier délicatement ses jambes sur son ventre pour faciliter l'évacuation des gaz et les bouger en faisant des ronds, toujours dans le sens des aiguilles d'une montre.
Enfin, vous pouvez aussi tout simplement glisser une main après l'autre du haut de son abdomen vers le bas. N'hésitez pas à utiliser une huile végétale naturelle pour masser bébé.
la marque en moins, le conseil en plus : masser bébé est idéal pour le soulager. Cependant, il est important de ne pas exercer de pression trop forte et de choisir le bon moment pour le masser, c'est-à-dire à distance des tétées/biberons. On évite donc de le faire juste après le repas ou lorsqu'il a faim.
Que bébé soit allaité ou nourri au biberon, veillez à ce qu'il tète tranquillement, sans avaler trop d'air.
Pensez à faire des pauses pour le rot.
Utilisez, si besoin, un biberon anti-coliques et essayez de tiédir le lait. Si bébé est allaité au sein, veillez à ce qu'il prenne bien le mamelon en bouche.
Donnez le biberon à l'horizontale afin de respecter les signes de satiété de bébé. Si les quantités de lait sont trop importantes, cela peut entraîner un inconfort digestif et donc des coliques.
Évitez de changer trop souvent de lait sans avis médical.
Le contact en peau à peau rassure bébé. De ce fait, le portage en écharpe, en position ventrale, ou simplement blotti contre vous (en koala, les genoux remontés sur son ventre), peut réduire la durée et l'intensité des pleurs. N'hésitez pas aussi à mettre bébé quelques minutes sur le ventre pendant ses temps d'éveil. En effet, cette position est idéale : elle va l'aider à se libérer des rots coincés mais aussi soulager les gaz et coliques car bébé va s'auto masser en bougeant ses petits jambes. Lorsqu'il est sur le ventre (toujours en journée, pendant ses temps d'éveil), restez près de lui pour le surveiller, assurer sa sécurité et intervenir si cette position ne lui convient pas.
La position de la panthère peut aussi bien fonctionner : placez votre bébé sur votre avant-bas, sa tête appuyée au creux de votre bras, votre main au niveau de son entrejambe. Ajoutez un peu de mouvement et observez la réaction de bébé.
Une bouillotte tiède (jamais brûlante) sur le ventre de bébé ou un bain peuvent apaiser les tensions digestives. Pensez aussi à l'habiller avec une tenue confortable : on évite les jeans ou les pantalons qui serrent le ventre. Privilégiez des pyjamas ou pantalons souples et confortables. De même, attention à ne pas trop serrer la couche.
Lorsque votre bébé pleure, prenez-le dans vos bras pour le rassurer et l'apaiser. Essayez de dédramatiser la situation car votre bébé ressent tout. Si vous êtes stressé.e, il va l'être aussi et cela va accentuer ses pleurs souvent à l'origine de la fermentation du lait dans ses intestins. C'est donc un cercle vicieux qui se met en place.
la marque en moins, le conseil en plus : une cure de probiotiques peut parfois aider à soulager les coliques de bébé. N'hésitez pas à demander conseil à votre pédiatre ou à votre pharmacien. Enfin, pensez aussi à l'ostéopathie, souvent bien utile pour soulager les petit maux de bébé les premiers mois.
C'est souvent le premier réflexe des parents : changer de lait pour bébé dans l'espoir de calmer les coliques. Pourtant, ce n'est pas toujours la bonne solution. La majorité des coliques n'a aucun lien avec le lait, mais plutôt avec la maturité du système digestif.
Changer de lait sans avis médical peut même déséquilibrer la flore intestinale de bébé et compliquer encore la digestion.
Avant toute modification, il vaut donc mieux :
En parler avec le pédiatre, qui pourra écarter une éventuelle allergie ou intolérance.
Vérifier que le biberon et la tétine sont bien adaptés (débit trop rapide, air avalé...).
S'assurer que la préparation du lait est correcte (pas trop concentrée, température adaptée).
Dans certains cas particuliers (suspicion d'allergie aux protéines de lait de vache, reflux important…), votre pédiatre pourra recommander un lait spécifique mais toujours après évaluation.
Donc, tant que bébé grandit bien et ne présente pas d'autres symptômes, mieux vaut garder le même lait et miser sur les bons gestes au quotidien pour le soulager.
Tous les bébés ne digèrent pas le lait de la même façon. Si les coliques ne justifient pas forcément un changement de lait, certains laits peuvent être mieux tolérés que d'autres et contribuer à un meilleur confort digestif.
Quelques points à connaître avant de choisir un lait infantile 1er âge :
Le rapport caséine/protéines solubles (lactosérum) : les laits infantiles dont la part de protéines solubles est plus élevée sont souvent plus digestes pour les nourrissons. Ils se rapprochent davantage de la composition du lait maternel, naturellement riche en protéines de lactosérum.
La présence de prébiotiques (FOS et GOS) : certains laits infantiles contiennent des fibres prébiotiques, appelées FOS (fructo-oligosaccharides) et GOS (galacto-oligosaccharides). Ces substances, qui imitent partiellement les HMO présents dans le lait maternel, aident à nourrir les bonnes bactéries intestinales et à soutenir un microbiote équilibré. Un atout important pour un transit plus régulier et un ventre plus apaisé.
Les laits partiellement hydrolysés : ils contiennent des protéines fragmentées, plus faciles à digérer. Ils ne sont pas nécessaires pour tous les bébés, mais peuvent être proposés sur avis médical en cas de digestion sensible.
Les laits biologiques : certains parents constatent une meilleure tolérance avec des formules plus douces pour le système digestif, sans additifs controversés.
Le bon réflexe ? En parler avec votre pédiatre, qui pourra recommander une formule adaptée au profil et à la tolérance digestive de votre bébé.
Les coliques du nourrisson sont bénignes dans la grande majorité des cas. La plupart du temps, elles disparaissent spontanément avant 4 mois.
Cependant, il est important de consulter un professionnel de santé si :
Les pleurs deviennent constamment intenses et prolongés, sans aucun répit.
Bébé refuse de s'alimenter ou perd du poids.
Il a de la fièvre, des vomissements ou des selles sanglantes.
Vous ressentez une grande fatigue émotionnelle ou un sentiment d'impuissance que vous avez du mal à gérer.
Votre pédiatre pourra s'assurer qu'il ne s'agit pas d'un autre trouble digestif (comme une constipation, un reflux, une allergie ou une intolérance) et vous aider à améliorer le confort de bébé.
la marque en moins, le conseil en plus : il est parfois difficile de garder son calme quand bébé pleure sans arrêt, surtout quand la fatigue prend le dessus. Si vous vous sentez dépassé.e, à bout, il est important de passer le relais au co-parent ou de demander de l'aide à votre entourage. N'attendez pas car cette fatigue extrême peut entrainer des comportements à risque comme le syndrome du bébé secoué. Alors, faites une pause si besoin et si vous êtes seul.e, posez simplement votre bébé dans son lit, en toute sécurité, fermez la porte et prenez quelques minutes pour vous, pour respirer et retrouver votre calme. Prendre soin de vous, c'est aussi prendre soin de votre bébé.
Les coliques du nourrisson sont fréquentes, bénignes et passagères.
Elles apparaissent vers la 2e semaine de vie et disparaissent le plus souvent avant 4 mois.
Les massages, le portage, la position ventrale pendant les temps d'éveil ou encore la chaleur peuvent aider à apaiser bébé.
En cas de doute, consultez pour écarter une autre cause et vous rassurer.
Elles durent en moyenne de la 2e semaine à la fin du 3e ou 4e mois.
On ne peut pas toujours les éviter, mais on peut les limiter en favorisant des tétées calmes, un rot après chaque repas et un environnement serein.
Pas forcément. Un changement de lait ne doit se faire que sur conseil médical, après évaluation du pédiatre.
Généralement non mais dans de rares cas, elles peuvent révéler une allergie aux protéines de lait de vache. Si les symptômes persistent, parlez-en à votre médecin.
La marque en moins rappelle que, conformément aux recommandations de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), l'allaitement maternel exclusif est la meilleure option pour nourrir un bébé jusqu'à 6 mois, le lait infantile restant une alternative sûre lorsque l'allaitement n'est pas possible.