
Comment calculer sa date de congé maternité : le guide pour salariées et indépendantes
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Vous êtes enceinte et vous vous demandez à quelle date vous allez pouvoir vous arrêter exactement ? Entre les semaines prénatales, les semaines postnatales, les règles différentes selon votre statut professionnel et les éventuels aménagements possibles, il n'est pas toujours simple de s'y retrouver. Alors, pour vous aider, voici tout ce qu'il faut savoir pour calculer votre date de congé maternité.
Sommaire
Le congé maternité comprend toujours un congé prénatal (avant la naissance) et un congé postnatal (après la naissance).
La durée dépend du nombre d'enfants déjà à charge ou nés viables, ainsi que du nombre d'enfants à naître.
Certaines périodes peuvent être avancées, reportées ou prolongées.
Les règles sont proches entre salariées et indépendantes mais avec quelques nuances concernant l'indemnisation.
Selon l'Assurance Maladie, les salariées bénéficient des durées suivantes :
| Situation | Congé prénatal | Congé postnatal | Durée totale |
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Premier enfant (grossesse simple) |
6 semaines |
10 semaines | 16 semaines |
| Déjà au moins 2 enfants à charge | 8 semaines | 18 semaines | 26 semaines |
| Grossesse géméllaire | 12 semaines | 22 semaines | 34 semaines |
| Grossesse de triplés ou plus | 24 semaines | 22 semaines | 46 semaines |
Avancer le congé prénatal : jusqu'à 2 semaines si vous avez déjà au moins deux enfants à charge / Jusqu'à 4 semaines en cas de grossesse gémellaire.
Reporter jusqu'à 3 semaines du congé prénatal sur le postnatal, sur demande écrite et certificat médical.
En cas d'accouchement prématuré (plus de 6 semaines avant la DPA) : les semaines prénatales non prises sont automatiquement ajoutées au congé postnatal.
Une grossesse pathologique ouvre droit à un congé pathologique prénatal de 14 jours maximum, sur prescription médicale.
Ce congé s'ajoute au congé prénatal et ne réduit pas la durée du congé maternité classique.
Il ne se reporte pas sur le congé postnatal : il s'agit d’une période à part entière.
En cas de complications médicales pendant ou après la grossesse, un arrêt maladie spécifique peut également être prescrit.
Les travailleuses indépendantes (micro-entrepreneuses, professions libérales, conjointes collaboratrices…) bénéficient de droits similaires à ceux des salariées, avec quelques spécificités concernant l'indemnisation.
Être affiliée depuis au moins 6 mois à la Sécurité Sociale des indépendants.
Cesser toute activité professionnelle pendant au moins 8 semaines, dont 6 semaines obligatoires après la naissance de bébé.
| Situation | Congé prénatal | Congé postnatal | Durée totale |
Premier enfant (grossesse simple) |
6 semaines |
10 semaines | 16 semaines |
| Déjà au moins 2 enfants à charge | 8 semaines | 18 semaines | 26 semaines |
| Grossesse géméllaire | 12 semaines | 22 semaines | 34 semaines |
| Grossesse de triplés ou plus | 24 semaines | 22 semaines | 46 semaines |
Avancer le congé prénatal (ce qui réduit d'autant le postnatal).
Reporter jusqu'à 3 semaines du prénatal vers le postnatal, sur certificat médical.
En cas de grossesse pathologique, un arrêt de travail peut être prescrit, mais les modalités d'indemnisation peuvent varier selon les caisses : il est recommandé de vérifier directement auprès de votre CPAM.
la marque en moins, l'info en plus : il est important de savoir aussi que, actuellement, le deuxième parent bénéficie d'abord de 3 jours de congé de naissance, pris juste après l'arrivée du bébé. À cela s'ajoutent 25 jours calendaires de congé paternité (ou 32 jours en cas de naissance multiple), indemnisés par la Sécurité sociale. Les 4 premiers jours sont obligatoires et doivent être pris immédiatement après les 3 jours de naissance. Le reste peut être fractionné et doit être utilisé dans les six mois suivant la naissance. Ce dispositif permet au second parent d'être présent dans les premiers jours, de soutenir la mère pendant le post-partum et de participer pleinement à l'accueil du bébé.
DPA : 1er juin
Congé prénatal : 6 semaines - début le 20 avril
Congé postnatal : 10 semaines - reprise prévue autour du 8 août
(exemple indicatif, selon calendrier exact)
DPA : 15 octobre
Congé prénatal : 8 semaines - début le 18 août
Congé postnatal : 18 semaines - reprise autour de mi-février
la marque en moins, le conseil en plus : pour calculer votre date de congé maternité rapidement, rendez-vous sur le calculateur de l'Assurance Maladie.
Anticiper financièrement : connaître vos dates vous aide à estimer vos indemnités journalières ou votre manque à gagner si vous êtes indépendante.
Organiser votre activité : indispensable pour prévenir vos clients, ajuster vos missions ou planifier vos absences.
Préparer sereinement la reprise : éviter de partir trop tôt ou de revenir trop tard sans l'avoir anticipé.
Gérer vos démarches : certaines demandes nécessitent un certificat médical ou un délai administratif.
la marque en moins, l'info en plus : dès 2027, un nouveau "congé de naissance" viendra compléter les dispositifs déjà existants. Chaque parent pourra bénéficier de deux mois supplémentaires pour accueillir son enfant, en plus du congé maternité ou du congé second parent. Ce congé pourra être pris en même temps ou séparément, selon l'organisation de la famille. Malheureusement, son entrée en vigueur n'est prévue que pour le 1er janvier 2027 et ne concernera que les naissances et adoptions à partir de cette date. Côté indemnisation, il est prévu qu'il soit rémunéré autour de 70% du salaire net le premier mois, puis 60% le second. L'idée est simple : offrir plus de temps aux parents, sans remplacer le congé parental, mais plutôt en ajoutant une nouvelle possibilité pour mieux vivre l'arrivée d'un enfant.
Le calcul du congé maternité repose sur la DPA et la durée du prénatal.
Les salariées et indépendantes ont des durées similaires, mais des règles d'indemnisation différentes.
Le congé peut être ajusté (dans certaines limites) avec un certificat médical.
Un congé pathologique peut s'ajouter au congé maternité en cas de grossesse compliquée.
Anticiper ces dates permet d'organiser sereinement l'arrivée de bébé (et votre activité si vous êtes indépendante).
Il suffit de retirer le nombre de semaines de congé prénatal à votre date prévue d'accouchement.
Oui, jusqu'à 3 semaines peuvent être reportées sur le postnatal et il est parfois possible d'avancer le prénatal (selon votre situation).
Oui. Pour percevoir les indemnités, une cessation totale d'activité d'au moins 8 semaines est indispensable.
Pas toujours, mais beaucoup de bébés préfèrent un lait tiède, proche de la température du sein.
Les semaines prénatales non prises sont automatiquement ajoutées au postnatal.
Un congé pathologique prénatal de 14 jours maximum peut être prescrit, sans réduire la durée du congé maternité.