
Perturbateurs endocriniens dans les produits pour bébé : le guide complet
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Les perturbateurs endocriniens dans les produits pour bébé sont devenus un vrai sujet de préoccupation. Leur nom fait un peu peur et c'est ben normal car ils peuvent agir sur le système hormonal, même à de très faibles doses. S'il est impossible de les éliminer totalement de nos vies, on peut, en revanche, réduire considérablement l'exposition de bébé grâce à des gestes simples et éclairés. Découvrez dans notre guide tout ce qu'il faut savoir pour protéger votre enfant au quotidien, sans tomber dans l'obsession ni la culpabilité.
Sommaire
Un perturbateur endocrinien est une substance qui interfère avec le fonctionnement des hormones. Ces hormones régulent des fonctions essentielles : croissance, reproduction, métabolisme, sommeil, humeur… Quand ce système est perturbé, même légèrement, cela peut avoir des conséquences sur la santé, surtout dans les périodes sensibles de développement. En effet, chez les bébés et les jeunes enfants (mais aussi chez la femme enceinte), l'impact est encore plus important car leur organisme est en pleine construction. Leurs défenses naturelles sont immatures, leur métabolisme est plus rapide et leur peau plus fine absorbe davantage de substances. Une raison de plus pour être vigilants !
On retrouve ces substances :
dans certains plastiques (BPA, phtalates).
dans des cosmétiques ou produits d'hygiène (parabènes, triclosan).
dans les pesticides ou résidus agricoles.
dans les retardateurs de flamme présents dans les mousses ou textiles.
dans les revêtements anti-adhésifs ou anti-taches.
et même dans des composés naturels parfois (soja riche en phyto-œstrogènes par exemple, certaines huiles essentielles...).
Leur particularité ? Ils peuvent agir à très faible dose et se combiner entre eux : c'est ce qu'on appelle l'effet cocktail.
la marque en moins, l'info en plus : pour mieux comprendre les perturbateurs endocriniens, rendez-vous sur le site de l'ANSES ainsi que sur le site de Santé Publique France. N'hésitez pas aussi à regarder l'interview de Corinne Lalo, journaliste, à la Maison des maternelles.
Pendant la grossesse et jusqu’aux 2 ans de l'enfant, ce qu'on appelle les 1000 premiers jours, l'organisme est en pleine construction : cerveau, système immunitaire, organes reproducteurs, métabolisme… Tout est en cours de programmation. Une exposition même faible à des perturbateurs endocriniens peut influencer ce développement.
Les études montrent des liens possibles avec :
une puberté précoce
des anomalies du développement fœtal (prématurité, petit poids de naissance)
une baisse de la qualité du sperme chez les garçons plus tard
une augmentation de risques d'obésité, de diabète
ou encore certains cancers hormonodépendants.
Cela ne signifie pas qu'un contact isolé entraînera ces conséquences. Mais la logique de précaution est simple : moins bébé est exposé, mieux c'est pour sa santé.
Les sources d'exposition aux perturbateurs endocriniens sont multiples et parfois totalement insoupçonnées.
Lingettes parfumées, gels lavants, crèmes hydratantes aux listes d'ingrédients interminables… beaucoup de produits contiennent des agents soupçonnés d'être des perturbateurs endocriniens.
Une enquête réalisé en 2019 a mis en évidence des traces de substances indésirables dans certaines couches. On pouvait retrouver notamment, dans certaines références, des traces de formaldéhyde, HAP, dioxines, furanes... Même si les doses sont faibles et si la DGCCRF a confirmé en 2021 l'amélioration des produits, il est nécessaire de toujours vérifier la composition des couches que vous achetez. Choisissez des couches sans chlore, sans parfum et fabriquées à partir de matières d'origine naturelles.
Certains jouets en plastique ou textiles traités contiennent des retardateurs de flamme, des colorants ou des composés perfluorés. Les jouets parfumés peuvent également émettre des substances à éviter.
Si le BPA est désormais interdit dans les biberons et contenants alimentaires en France, d'autres plastiques peuvent encore libérer des résidus surtout lorsqu'ils sont chauffés. Les contenants en verre ou en inox sont donc à privilégier au maximum.
la marque en moins, l'info en plus : il est important de savoir aussi que les produits parfumés (bougies, sprays d'ambiance, désodorisants, encens...), les peintures, les produits ménagers ou les meubles récents peuvent également dégager des composés volatils. L'air de nos intérieurs est donc souvent beaucoup plus pollué que l'air extérieur.
La bonne nouvelle, c'est qu'il est possible de réduire l'exposition de bébé aux perturbateurs endocriniens grâce à de bons réflexes au quotidien.
la marque en moins, le conseil en plus : pour mieux comprendre la composition des produits que vous utilisez, n'hésitez pas à vous servir de Yuka et INCI Beauty, des applis super utiles au quotidien. Et privilégiez des produits avec des listes d'ingrédients très courtes.
la marque en moins, l'info en plus : afin de repenser en douceur vos habitudes à la maison, découvrez, dans notre livre Naturellement clean, toutes nos astuces pour remplacer les produits chimiques nocifs.
Pour mieux choisir vos produits, certains labels sont de bons alliés au quotidien :
Ces labels ne sont pas une garantie absolue mais ils permettent déjà d'éviter bon nombre de substances indésirables.
Il n'est pas nécessaire de devenir un expert en chimie lors de chacun de vos achats. En revanche, repérer certaines substances à éviter absolument (parabènes, phénoxyéthanol, phtalates, bisphénols) est déjà un bon réflexe.
Essayez de limiter autant que possible le nombre de produits que vous utilisez sur la peau de bébé. Il n'a pas besoin de grand chose si sa peau va bien : un savon doux, du liniment et c'est tout ! Assurez-vous que leur composition soit exempte de substances néfastes à la santé de bébé.
Il est impossible de tout contrôler. L'important, c'est de diminuer l'exposition là où elle est la plus forte et d'adopter des habitudes plus saines, sans stress inutile.
Car soyons honnêtes : atteindre le zéro absolu est impossible. Les perturbateurs endocriniens sont partout, dans l'air, l'eau, certains aliments… L'objectif réaliste est donc de réduire significativement l'exposition grâce à de petites décisions quotidiennes.
Un pas après l’autre, en restant bienveillant envers soi-même. Inutile de tout transformer du jour au lendemain : chaque geste compte et bébé profite déjà de cette vigilance.
Ainsi, limiter les perturbateurs endocriniens dans les produits pour bébé, c'est possible, sans bouleverser toute votre vie. En choisissant des cosmétiques plus simples, en aérant votre intérieur, en préférant le verre au plastique, en lavant les textiles neufs, vous réduirez efficacement l'exposition de votre enfant. Pas besoin de viser la perfection : ce sont ces petits pas réguliers qui font la différence.